Les Archives du professeur

Le ruban adhésif et le ruban décoratif

La société a fait de certains individus des supérieurs, chefs et d'autres des inférieurs,  subalternes. Ce fait d'appeler certaines personnes des supérieurs et d'autres des sujets a fini par leur faire croire qu’ils le sont naturellement. Au bout de compte, ce phénomène a produit ce qu’on appelle : l'« effet pygmalion ».

Les supérieurs ont adopté le comportement des demi-dieux, des êtres surnaturels. Ils se croient être le centre de la terre. Ces arrogants d’un rare orgueil empêchent leurs semblables de jouir pleinement de leur liberté. Ils font tout pour les ridiculiser et leur montrer qu’ils sont une erreur de la nature ou les derniers de l'espèce humaine. Certains de ces prédateurs s’appuient sur la couleur de leur peau, et sur leur espace géographique. D’autres sur leurs biens matériels et sur leur rang social. Et d'autres, en revanche, sur leur connaissance, le savoir.

Ces êtres surnaturels dans leurs têtes s’adressent à ceux qu’ils considèrent comme inférieurs à eux avec une rare condescendance. Ils les traitent avec dédain et mépris. Aucun respect pour ces hommes qu’ils  ont rendus complètement dociles et inoffensifs envers eux. Ce sont ces prétendus maîtres de la terre qui jugent et condamnent ces innocents. Ils jouissent de toute la richesse seules : ils habitent des châteaux luxueux, des grands royaumes  et des gratte-ciel bâtis par ces mains endurcies. Ils roulent à bord des grosses caisses et bénéficient de tous les honneurs du monde. Comme des demi-dieux, ils sont acclamés par les inférieurs. Ceux-ci adhérent à toutes leurs aspirations et opinions. Ils exécutent à la lettre leurs ordres..

Cependant, les inférieurs ont fini par admettre qu’ils sont des êtres inférieurs. Ils ont ainsi rendu possible la prétention d’une supériorité imaginaire dont se revendiquent ces pseudos maîtres. Ces surhommes ont procédé par un lavage de cerveau systématique. Ils ont développé un subtil et adhésif narratif selon lequel, le fait qu’ils sont supérieurs émane de la volonté divine. Et que tout pouvoir vient de Dieu. Et ces esprits faibles se sont inscrits à ce narratif naturellement fictif et se sont convaincus d’être des sous-hommes. Et par conséquent, ils se sont rendus esclaves de ces imposteurs. Par fatalisme, ils se sont rendus sujets. Par eux-mêmes, ils se sont rendus subalternes. Par faiblesse d’esprit, ils sont devenus des valets, des dindons de la farce. Ces sujets se sont mis au service de ces supérieurs autoproclamés d’une ingratitude acide. Ils épuisent leur existence pour rendre service à ces ingrats qui font montre d’un égoïsme monstrueux. Ils pensent que leur existence dépend de ces individus. Ils ne savent pas que ce sont eux qui les rendent importants.

Les imposteurs ont décapité leurs esprits et anéanti leur sens de discernement. Les inférieurs les suivent comme des moutons de Panurge. Ce sont des conformistes et des suivistes. Ils ont adopté un comportement des hommes corvéables et méprisables. Ils travaillent pour leurs maîtres et sont prêts à donner leurs vies pour faire plaisir à leurs bourreaux. Ils ont développé en eux le syndrome de Stockholm. Leurs maîtres leur imposent qui aimer et qui détester. Ils leur disent ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils ne doivent pas faire. Et ils obéissent avec gravité. Ce sont des rubans adhésifs. Ils adhérent à tout.

Parmi ces rubans adhésifs, les demi-dieux ont inventé des masques adhésifs. Ces derniers sont un pont entre eux et l'ensemble des rubans adhésifs. Ce sont en quelque sorte des leaders des rubans adhésifs. Ils sont plus adhésifs et sont fondamentalement au service des demi-dieux. Ils sont plus tranchants envers les siens. J'appelle ceux-ci des rubans décoratifs. Ils sont placés devant la scène alors que ce ne sont pas eux des metteurs en scène.

Je ne suis ni inférieur, ni supérieur à mon semblable. Je suis égal à lui et lui et moi sommes égaux qu’il le veuille ou non. Alors, je ne suis pas un ruban adhésif ni un ruban décoratif.

Le professeur, ruban adhésif et décoratif, 2022.

Répondre avec accent aigu est un verbe du 3e grp, in/transitif. Répondre signifie réagir à la suite d'une stimulation, c'est-à-dire, donner une réponse à une demande, sollicitation ou à une question posée. Ex. Monsieur, pourriez-vous répondre à mes questions ? - Oui, j'en répondrai.
Cependant, Repondre sans accent est aussi un verbe du 3e grp. Il est formé du préfixe re- qui exprime la répétition d'une action, et du verbe Pondre qui signie faire ou déposer un ou des œufs en parlant d'ovipare. Repondre désigne alors faire le ou les œufs une nouvelle fois après un arrêt. Ex. La poule de ma mère a repondu.

 Davantage  est un adverbe d'addition. Il est invariable. Il a le sens de plus. Ex. Pour que l'Afrique se développe, elle doit miser davantage sur elle-même. Il te faut davantage de sacrifices pour réussir dans cette vie.

En revanche, avantage est un nom commun. De genre masculin. Il s'accorde en nombre. Il a le sens de gain, profit, bénéfice etc. Ex. Il n'y a aucun avantage de se haïr. Mais, on a beaucoup d'avantages à s'aimer.
On a davantage d'avantages d'investir dans l'agriculture.

Femme et son rôle social

Dieu le Sage qui créa Adam à partir d'argile et de l’eau avait mesuré jusqu’à quel point une compagne pour ce dernier est importante. Lors même qu’Adam a exprimé aussitôt ce besoin. Alors qu’il possédait presque tout mais, il lui manquait de compagne donc tout lui manquait. C'est la raison de la création d’Ève, littéralement « vivre » à partir, non seulement de sa tête pour qu’elle le commande, ni de son pied pour qu’elle le piétine mais de sa côte pour qu'elle soit son égale, sa femme, son complément. De cette notion d’égalité naît celle d'amour, du partage, d'assistance, et de la mutualité du respect entre Adam et Ève. Ce fait témoigne déjà la valeur de la femme auprès de l'homme.

 Ayant quitté le paradis où tout n’était que manne du ciel, ils doivent désormais pourvoir eux-mêmes à leurs propres besoins pour survivre sur cette terre, un défi énorme auquel s'ajoute la mission de peupler la terre. C'est ainsi que le rôle de la femme devient crucial dans la vie sociale.

Devenue mère de l'humanité, elle devra d’ores et déjà, avec son époux, assurer non seulement leur survie mais également celle de leur progéniture. La femme se positionne donc comme un maillon incontournable dans la construction de la vie familiale et sociale. Son rôle ne devra plus être minimisé et elle devra se battre autant que l'homme pour relever ce réel défi : engendrer, nourrir, soigner et éduquer.

A défaut de ne pas aller à la conquête du monde comme son mari, elle est tenue d’encourager ce dernier d'y aller. De lui procurer du bonheur dont il pourra avoir besoin. De le soutenir dans la quête du bien-être familial, d’éviter le gaspillage, de l'assister en un mot.

De ce fait, l'avenir de l'homme au sens social dépend de la femme comme le souligne Louis Aragon : « L'avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme. Elle est sa rumeur et son bruit. Et sans elle, il n'est qu’un blasphème. ». ( Le fou d’Elsa, 1963).

Cette pensée rejoint ce vieil adage : « Derrière un grand homme se cache une grande dame. » Pour dire à quel niveau la réussite d’un homme est tributaire à la femme. Celle-ci peut être sa mère, sa tutelle ou son épouse. D'ailleurs, la majorité des grands hommes ont témoigné clairement qu'ils devaient la grande partie de leur ascension sociale soit à  leurs femmes, soit à leurs mères ou tutelle, à l'instar de Gabriel Garcia : « Mercedes a toujours été là pour son cher Gabo. Quand il écrivait son célèbre roman Cent ans de solitude, ils avaient de gros soucis économiques. C’est elle qui a alors répondu aux besoins de la famille, elle a soutenu son mari et l'a encouragé à continuer à écrire. « Quand il n'y a plus eu d'argent, elle ne m'a rien dit. Mercedes a pu, je ne sais pas comment, obtenir du crédit chez le boucher, chez le boulanger, et même chez la personne à laquelle il fallait payer le loyer », a ensuite raconté García Márquez à son collègue Plinio Apuleyo Mendoza, en parlant du temps qu'il a mis pour atteindre sa renommée mondiale et un Prix Nobel.»

Ce témoignage nous renseigne davantage sur les multiples valeurs de la femme dans la société. Elle crée le changement et reste un levier du développement durable dans la société. Elle est une source intarissable d'amour et du bonheur. Elle devra se battre pour sortir de l'ombre dans laquelle l'humanité l'a installée et agir sur le monde au même titre que l'homme au moment même où le phénomène de la mondialisation l'interpelle vivement comme l'ont bien fait d'autres notamment, Rosa Parks (1913-2005), figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis. La femme contribue également à la consolidation de la paix, l’implémentation  de la démocratie et à la sauvegarde de la culture à l'exemple Wangari Maathai, surnommée la femme des arbres, (1940-2011), qui fut la  première femme africaine à avoir reçu le prix Nobel de la Paixen 2004, en l’honneur de sa contribution pour le développement durable, la démocratie et la paix.

Au demeurant, la femme est dotée d'une gamme de valeurs qui la placerait à la même échelle que l'homme dont elle devra s’évertuer à mettre davantage au service de la vie sociale sans quoi la société restera déséquilibrée d'autant qu'elle serait plus fiable que l'homme comme l'affirme Gandhi en ces propos : « Appeler les femmes le sexe faible est une diffamation; c'est l'injustice de l'homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l'humanité, l'avenir appartient aux femmes. Qui peut faire appel au cœur des hommes avec plus d'efficacité que la femme ? ». Alors, femme, lève-toi et va à la conquête du monde car, on « naît pas femme, on le devient ».

Du/de l' est un article partitif. Utilisez-le devant un nom (masc sing) exprimant une quantité massive. C'est-à-dire, il se met devant un nom qu'on ne peut compter. Il n'exprime qu'une partie d'un tout. Ex. Monique consomme du chocolat. J'ai acheté du lait à ma fillette. Laissez passer de l'air !

Cependant, devant un nom féminin singulier, Du devient soit de l', soit de la. Ex. Voudriez-vous bien me servir de l'eau à boire. (?) Regarde, elle consomme timidement de la salade ! Nb : cette règle n'est valable que pour des phrases affirmatives.

Personne

Le terme Personne, lorsqu'il renvoie à un être humain, un individu, une entité, il est un nom féminin et s'accorde en genre et en nombre. Ex. Le roi Cilapalapu est une personne insoumise. Sa reine est une personne bien éduquée.

En revanche, quand le mot personne désigne plutôt quiconque, n'importe qui, nul, quelq'un, il est un pronom personnel indéfini, masculin singulier, c'est-à-dire, il ne s'accorde ni en genre, ni en nombre : il est invariable. Ex. Personne n'est venu. Personne ne doit être lésé.

Personne

Le terme Personne, lorsqu'il renvoie à un être humain, un individu, une entité, il est un nom féminin et s'accorde en genre et en nombre. Ex. Le roi Cilapalapu est une personne insoumise. Sa reine est une personne bien éduquée.

En revanche, quand le mot personne désigne plutôt quiconque, n'importe qui, nul, quelq'un, il est un pronom personnel indéfini, masculin singulier, c'est-à-dire, il ne s'accorde ni en genre, ni en nombre : il est invariable. Ex. Personne n'est venu. Personne ne doit être lésé.

Magellan : le magicien qui réalisa le premier tour du monde !

Des vallées aux profondeurs stressantes et des montagnes aux hauteurs effrayantes : « plaque aux allures infernales, la terre ne tourne pas rond en 1519 ».

 27 bonnes années plus tôt, soit le 12 octobre 1492, le génois du nom de Christophe Colomb découvrit le nouveau monde (Amérique) pour le compte des rois catholiques d’Espagne isabelle de castille et Fernand d’Aragon, alors que Leif Erikson, un wiking (scandinave) avait déjà bien découvert ce nouveau continent avec son équipe 500 ans avant à partir de Groenland.

En revanche, nul cartographe n’est en mesure de démontrer scientifiquement les dimensions de la planète bleue (terre). Seul un Portugais du nom de Fernand de Magellan est bien convaincu qu’il est très bien possible d’en effectuer le tour, et qu’il peut bien traverser ou bien contourner le continent américain (hémisphère Ouest) récemment découvert : une persuasion plus que percutante !

Jusqu’à lors, Magellan le magicien n’arrive toujours pas à obtenir l’adhésion du royaume : réticence, le cout d’une telle aventure semble colossal. Mais, c’est enfin un roi d’Espagne, Charles 1^er, futur Charles Quint qui donne finalement la possibilité à Magellan à réaliser son rêve de fou.

Il lui affrète une flotte de cinq gigantesques navires chargés de deux années de nourriture et de boisson qui agrémentaient le gout du voyage.  Le Portugais, décidé de trainer 36 âmes au noyade, largue les amarres (lève l’ancre) le 22 septembre 1919 au lever du soleil : voyage sans destination ou mort programmée de 237 explorateurs.

 Au milieu de nulle part, dans les mers, le gout du voyage devint amer : crise de leadership. Les frisons frigorifient les membres d’un des bateaux et la tempête de la rébellion força ce dernier à faire le demi-tour. Il n’en reste plus que quatre navires dans la course. Mais, cela n’altéra la détermination de Magellan qui découvrit le détroit, rebaptisé plus tard le détroit de Magellan. Ce canal établit la liaison entre l’atlantique et le pacifique. Ce qui conduisit l’explorateur dans les mers du sud.

  Par la suite, l’homme du premier tour du monde traversa le long du pacifique sans escale dans ces iles que l’explorateur Cook qualifiera de « paradisiaques ».  La crise alimentaire s’installe entrainant le scorbut qui rendit   la navigation très difficile. Les signes de fatigue et du dégout d’un voyage sans fin apparaissent. Certains membres, ne pouvant plus supporter, entreprirent le suicide. Chavirement de certains navires. La situation allait de mal en pire. Les morts devenaient plus nombreux que les vivants. L’amiral Magellan est lui-même dépassé par les évènements.

L’amiral s’enferma dans sa cabine. Seules les iles de Mariannes puis des Philippines vont permettre de donner vie aux équipages résistants et la circumnavigation se reprit. Malheureusement, l’aventureux Magellan passa de vie à trépas, le 21 avril 1521 des suites de sa volonté à soumettre par force le roi Cilapalapu de l’Ile de Mactan.  De trois navires restants, seul victoria, mené par Juan Sébastian Del Cano réussit à reprendre la mer à travers le cap de bonne espérance (Afrique du sud).

 Au sortir de Victoria en Espagne, le 6 septembre 1522, il n’en reste que quelques dix-huit explorateurs sur environ 40. Parmi ces rescapés, un certain Pigafetta, le clairvoyant historiographe de cette suicidaire expédition confirma sans ambages que la terre est ronde. Et on célébra Fernand de Magellan et le décalage horaire vint à la connaissance.

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